Calais - Visitez le beffroi

Le sommet de la tour du beffroi est doté d’une multitude de clochetons et recouvert d’ardoises.
La partie supérieure est agencée de quatre cadrans d’horloge jaunes, tous orientés vers un point cardinal. Ces cadrans sont soutenus par des consoles sculptées en tête de lion. Au Moyen Âge, l’horloge était un élément essentiel à la vie communale. La maîtrise du temps offrait un pouvoir important et le beffroi, symbole de l’indépendance de la ville, constituait un support idéal. Les cités les plus riches ne lésinaient pas sur les moyens afin de doter leur beffroi de cadrans majestueux, affirmant ainsi aux yeux de tous, leur pouvoir et leur richesse. Au-dessus, on trouve quatre chevaliers dorés qui fixent les points cardinaux.

Construit au fil des siècles, le beffroi représente le reflet de l’évolution de l’architecture.
Un carillon électrique sans cloche, installé dans le beffroi en 1961, chante l’air de « la gentille Annette » de Boieldieu (compositeur français, 1775-1834). Au sommet, la girouette représente un dragon, qui dans l'antiquité était le gardien des trésors. Ces figurines, lion, dragon sont l’emblème protecteur de la ville et trônent donc au sommet des beffrois afin de surveiller symboliquement ce que les communes ont de plus précieux et en particulier les chartes de franchise.

MISE EN ACCESSIBILITE DU BEFFROI
Une restauration du beffroi pour une accessibilité du public à la terrasse supérieure. La première phase de restauration des façades et couvertures du bâtiment a débuté au début de l'année 2010. L'accessibilité à tous publics de la terrasse du beffroi à partir du niveau supérieur de l'Hôtel de Ville a nécessité l'ajout d'un ascenseur et d'un escalier de dimension réglementaire. Il existait à l’origine un escalier, mais ce dernier était trop étroit avec des marches trop hautes et peu commode dans le cas d'un croisement. L'ascenseur et l'escalier ont été implantés tout en conservant l'image du «volume libre» qu'était la grande cage d'escalier du beffroi avec ses verrières en meurtrières.

Un programme de restauration ambitieux digne de son classement au Patrimoine mondial de l’Humanité. Les pierres de taille altérées par le temps ont été remplacées, la maçonnerie reprise. Sur la partie supérieure, des travaux sur la flèche et la couverture en ardoise ont été entrepris. Au niveau de l’horloge, le passage de l'ascenseur et de la cage d'escalier a imposé de remplacer le moteur central qui alimente les quatre cadrans par quatre moteurs indépendants pour mettre en mouvement les aiguilles des cadrans de chaque élévation et laisser le passage à la cage d'ascenseur projetée. L’éclairage de jour a été entièrement repensé et amélioré par la présence de nombreuses baies. L’éclairage de nuit valorise le monument grâce à un système de réflexion de la lumière depuis l’intérieur des baies.

Des éléments architecturaux dorés à la feuille d’or dignes des grands sites touristiques français.
Les lanterneaux, épis de flèche (fleuron avec boule de feuilles), statues, lucarnes, girouette (dragon, boule, croissant de lune, lettrage et bille) ont été restaurés après un décapage du plomb par un léger sablage. Une teinte ocre jaune, des dorures de feuilles d'or ont été appliquées sur chaque élément.

Classement des beffrois au titre mondial de l'UNESCO
Le point de départ de ce projet est né de la volonté de la ville d'Arras de classer au titre du Patrimoine Mondial ses places et son beffroi. L'association "Arras, Places et Patrimoines" a été créée avec comme Président Monsieur François-Xavier MUYLAERT, également Adjoint au Maire.

Parallèlement, la DRAC a réagi en signalant qu'il y avait un dossier en attente qui avait davantage de chances pour aboutir à un classement : "les beffrois".

Face à cette remarque, l'UNESCO a abondé en ce sens. En effet, la Belgique a réussi en 1999, à faire classer 30 de ses beffrois. L'UNESCO avait cependant émis le souhait que la Belgique incite la France à poursuivre sur cette idée pour voir le classement des beffrois de la région Nord Pas-de-Calais.

C'est ainsi qu'un dossier arrageois est devenu régional et étendu à la Somme.

Vu le nombre important de beffrois dans la région, le critère retenu permettant d'en limiter le nombre a été de sélectionner des beffrois classés au titre des Monuments Historiques. Ainsi, ont été retenus 11 beffrois du Nord (Gravelines, Dunkerque qui possède 2 beffrois, Bergues, Bailleul, Armentières, Comines, Loos, Lille, Douai, Cambrai), 6 dans le Pas-de-Calais (Calais, Boulogne/Mer, Aire-sur-la-Lys, Béthune, Hesdin, Arras) et 6 dans la Somme (Rue, Abbeville, St Riquier, Lucheux, Amiens, Doullens).

La procédure de classement au titre du patrimoine mondial de l'UNESCO a été la suivante: un dossier collectif a été établi. Il comprenait un dossier général et un dossier spécifique à chaque beffroi.

Ce dossier collectif a été déposé fin janvier 2004 au siège de l'UNESCO.qui a ensuite missionné un expert, membre d'une ONG. Celui-ci a vérifié le dossier et s'est rendu sur place. Il a ensuite rédigé une note de synthèse, émis un avis sur le dossier et a retourné l'ensemble à l'UNESCO où une assemblée de 21 membres a délibéré.

Les membres de l'UNESCO se sont réunis du 10 au 17 juillet 2005 à DUBAN en Afrique du Sud. La décision est intervenue le 15 juillet 2005.

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