Ambleteuse abrite également plusieurs structures d'importance historique qui donnent un aperçu du passé de la région. Le monument le plus important est le Fort Mahon du XVIIe siècle, construit par Vauban, un ingénieur militaire renommé de l'époque.
Ce fort bien conservé, niché aux abords du village, offre un aperçu de l'importance stratégique de la région lors de divers conflits au cours de l'histoire. L'exploration de ses murs fortifiés et de ses donjons évoque un sentiment de fascination, permettant aux visiteurs de remonter dans le temps et de découvrir le riche tissu historique du village.
C’est en 1680 que Louis XIV, de passage à Boulogne-sur-Mer, découvre #Ambleteuse (Pas-de-Calais) et décide d’en faire un port militaire. On le nomme à juste titre le « Fort d’Ambleteuse » ou « Fort Vauban », mais aussi la « Tour d’Ambleteuse » et parfois, à tort, le « Fort Mahon ».
Construit de 1682 à 1690 sur les plans dressés, on s’en doute, par Vauban, le fort est bâti sur un piton rocheux, pour protéger le chantier du port de guerre décidé deux ans plus tôt par Louis XIV et situé à l’embouchure de la Slack.
Le projet est abandonné dès 1688, à cause de l’ensablement du port et des forts courants que les vaisseaux devaient affronter pour y entrer. Ambleteuse retombe dans l’oubli jusqu’en 1798, où Bonaparte étudie un projet de débarquement en Angleterre. Napoléon Ier fait modifier l'estuaire de la Slack et creuser des jetées, des quais et une digue en front de mer sont construits.
Le Fort Vauban a été restauré et réarmé en 1803. Le général Legrand commandant la 3e division d'infanterie y demeura jusqu'en mars 1805"
En 1854, Ambleteuse sert de camp à l’armée de Napoléon III. Cette fois, la France est alliée à l’Angleterre face à la Russie. On doit à l’Empereur la route de Boulogne à Ambleteuse, par Wimereux.
L'armée allemande le réutilise et fait installer des casemates d'artillerie sur le fort durant la Deuxième Guerre Mondiale. Abandonné, vandalisé, il est finalement classé monument historique en 1965. Une association, faite de passionnés, se porte acquéreur de l’édifice pour le franc symbolique en 1967, alors que le fort est au bord de la ruine. Depuis, l’association a restauré le rempart, la couverture du toit, les aménagements intérieurs et les bâtiments annexes. Il est depuis, visitable.